J'ai terminé les 3 livres. Absolument passionnant
Bon ... on ne va pas tourner autour du pot Guillaume de Tyr n'est pas franchement un adepte des templiers, pas plus d'ailleurs que des hospitaliers, si je devais résumer en quelques mots, il les trouve plus attachés à l'appât du gain qu'à la rémission des péchés.
Deux exemples parmi d'autres: la tentative de prise d'Antioche en 1153 par 40 templiers commandés par Bernard de Tremblay ( ou Dramelay ou Tremelay ), 4me maitre. Guillaume de Tyr les accuse d'avoir tenté d'empêcher la prise de la ville par d'autres afin de garder pour le Temple le fruit de la conquête.
Autre exemple, en 1155, à l'issue d'une bataille gagnée, le sort offre en otage Nosereddin aux mains des templiers, un égyptien. Il témoigna un vif intérêt pour la religion chrétienne, apprit les lettres romaines. Il est néanmoins vendu 60,000 pièces d'or à un autre parti égyptien qui le fit périt ... les voix du seigneur sont impénétrables ...
Cela étant ils sont à partir de 1150 de toutes les batailles, preuve, en creux, que leur action est indispensable à la survie de la Terre Sainte. Guillaume de Tyr par contre ne leur donne jamais un rôle prédominant.
C'est assez impressionnant de voir la précision du récit pour l 'époque. L'autre intérêt est de voir évoluer la position de la Terre Sainte au gré des arrivées de croisés, pas tous désireux de contribuer à sa pérennité et des alliance entre musulmans.
Guillaume de Tyr meurt probablement juste avant Hattin et la prise de Jérusalem, pour autant il décrit bien la montée en puissance de Saladin et sa capacité à fédérer. On comprend mieux comment avec si peu d'hommes la Terre Sainte a su survivre encore un siècle: hors ce cas particulier, peu d'exemples d'unité entre les musulmans et bien souvent des alliances de circonstance avec les chrétiens.
Quant à la flamme baussanne dont parle templier.net et affirmant que les sources provenaient de chronica italiana ( XIIIe ) et de Guillaume de Tyr .... elle n'est à aucun moment citée par ce dernier, et n'ayant pas trouvé de trace de cette chronique, je crains fort que le beau nom de notre assoc ne reste qu'une image théorique